Communiqué de presse

Le Commonwealth doit empêcher que le Sri Lanka n’étouffe les efforts en faveur des droits humains

Les diplomates des pays du Commonwealth qui se réunissent à Londres le 17 octobre doivent faire pression sur le Sri Lanka pour qu’il cesse de réprimer les défenseurs des droits humains, a déclaré Amnesty International.

Le Comité plénier du Commonwealth se réunit les 17 et 18 octobre afin de préparer la réunion des chefs de gouvernement des pays du Commonwealth qui aura lieu dans la capitale sri-lankaise Colombo en novembre.

« Les États du Commonwealth doivent adopter de nouvelles mesures en vue de remédier à la crise des droits humains qui perdure au Sri Lanka et plus particulièrement surveiller et condamner tout acte de répression visant la société civile en lien avec la réunion des chefs de gouvernement des pays du Commonwealth, a indiqué Polly Truscott, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.

« Le Sri Lanka présente un bilan inquiétant s’agissant de la répression exercée contre les militants de la société civile. À l’occasion de précédents événements internationaux, ses représentants ont intimidé, menacé, voire agressé des défenseurs des droits humains. Nous sommes extrêmement préoccupés par la sécurité de ces militants à l’approche du sommet qui se déroulera à Colombo en novembre. »

Au mois d’août, au terme d’une mission au Sri Lanka, la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Navi Pillay a noté que le pays montrait des signes « qui pointent de plus en plus vers l’autoritarisme ». Elle a souligné que la surveillance et le harcèlement des défenseurs des droits humains, des journalistes et de nombreux citoyens ordinaires semblaient s’aggraver. Les forces de sécurité ont intimidé certaines personnes qu’elle avait rencontrées ou devait rencontrer, et interrogé des défenseurs des droits humains.

Le père V. Yogeswaran, prêtre jésuite à la tête de la section locale d’une ONG dans la ville de Trincomalee qui dénonce les violations des droits humains, a déclaré aux médias avoir reçu la visite tard dans la nuit de policiers en civil au mois d’août ; ils l’auraient longuement interrogé, pendant quatre heures, sur sa rencontre avec Navi Pillay.

Après la réunion des chefs de gouvernement, le Sri Lanka devrait prendre la présidence du Commonwealth pour les deux prochaines années.

« Étant donné la persistance des violations des droits humains au Sri Lanka, il serait ridicule de récompenser le pays par le fauteuil de président. Cette réunion ne doit surtout pas déboucher sur l’attribution au Sri Lanka d’un rôle au sein du Commonwealth portant responsabilité en matière de protection et de promotion des droits fondamentaux », a conclu Polly Truscott.

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