L’échange de prisonniers survenu mercredi 17 décembre entre les États-Unis et Cuba présente les circonstances les plus favorables depuis plus d’un demi-siècle pour l’élaboration d’un programme de changement sur le plan des droits humains, avec en toile de fond des efforts de normalisation des relations entre les deux pays, a déclaré Amnesty International.
L’Américain Alan Gross, un travailleur humanitaire présumé emprisonné à Cuba ces cinq dernières années après avoir été accusé d’espionnage, et les trois derniers membres d’un groupe de cinq Cubains incarcérés aux États-Unis en 1998, également sur la base de charges d’espionnage, ont été libérés et étaient en route vers leur pays respectif mercredi matin heure locale.
« Cet échange de prisonniers ouvre de manière très encourageante la voie vers une refonte attendue des relations entre les États-Unis et Cuba, après plus d’un demi-siècle de rapports épineux, de sanctions et de récriminations mutuelles. Toute initiative en faveur de changements politiques et diplomatiques doit aller de pair avec un changement historique sur le plan des droits humains à Cuba », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
« Si l’embargo américain sur Cuba et son
« La libération de ces trois hommes, survenant après plus de 15 ans passés derrière les barreaux aux États-Unis, à la suite de procédures contraires aux normes internationales en la matière, doit constituer un immense soulagement pour ceux-ci et leurs proches. Les préoccupations exprimées par Amnesty International et d’autres au sujet de leur procès et du traitement qui leur a été réservé auraient dû inciter les autorités américaines à leur accorder une grâce il y a des années », a déclaré Erika Guevara Rosas.