Journée mondiale des réfugiés, Sophie Wilmès à l’écoute des revendications d’Amnesty

Rencontre avec Sophie Wilmès

Alors que le 20 juin marque la Journée mondiale des réfugiés, des représentant·e·s d’Amnesty International ont rencontré la Première ministre, Sophie Wilmès, à qui ils·elles ont remis les plus de 26 000 signatures d’une pétition appelant la Belgique, en tant qu’État membre de l’Union européenne (UE), à coopérer avec la Grèce pour protéger les personnes migrantes et demandeuses d’asile – particulièrement en période de lutte contre la pandémie de COVID-19 –, notamment en relocalisant plus de personnes vulnérables en provenance des îles grecques en Belgique.

« Si la Première ministre s’est montrée réceptive à nos inquiétudes concernant la situation des personnes migrantes coincées sur les îles grecques dans des conditions inhumaines et a entendu nos demandes, nous considérons que la Belgique, aux niveaux fédéral et des entités fédérées, peut et doit faire beaucoup mieux en matière d’accueil de personnes vulnérables », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

Amnesty International rappelle que, en plus des conditions sanitaires désastreuses des camps sur les îles grecques, des milliers de personnes migrant·e·s et demandeuses d’asile sont particulièrement exposées à la pandémie de COVID-19, dont les conséquences pourraient être catastrophiques en raison notamment de l’extrême surpopulation qui caractérise ces camps et du manque d’accès à des infrastructures sanitaires.

« Le 8 mai, le cabinet de Maggie De Block, Ministre en charge de l’Asile et de la Migration, a annoncé que la Belgique accueillerait sur son sol 18 mineur·e·s non accompagné·e·s des îles grecques ; c’est un premier pas dans la bonne direction, mais clairement insuffisant. Il faut également que l’accueil s’élargisse aux autres personnes vulnérables, explique encore Philippe Hensmans. Nous rappelons par ailleurs que le Parlement fédéral a récemment adopté une résolution visant, en plus de l’accueil de mineur·e·s non accompagné·e·s, à engager le gouvernement à agir pour une réforme structurelle au niveau européen du mécanisme d’accueil pour les personnes vulnérables. »

Dans ce contexte, Amnesty International appelle la Belgique et la Grèce, notamment par le biais de la pétition qui a été remise à la Première ministre et qui sera transmise aux autorités grecques, à collaborer de façon étroite pour protéger les personnes migrantes de la pandémie. L’organisation demande notamment que les personnes qui se trouvent dans les camps sur les îles soient transférées en toute sécurité vers des logements adaptés sur le continent et que les personnes vulnérables soient relocalisées vers les États membres de l’UE, dont la Belgique.

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