Floriane Irangabiye : Liberté pour cette journaliste emprisonnée

Au Burundi, Floriane Irangabiye, une journaliste, est détenue depuis août 2022 et poursuivie en raison de son travail journalistique, après avoir critiqué l’absence de liberté d’expression dans son pays. Le 2 mai 2023, sa peine de 10 ans d’emprisonnement a été confirmée par la Cour d’appel.

Arrestation arbitraire

Floriane Irangabiye est journaliste résidente au Rwanda. Elle était notamment présentatrice d’une émission sur Radio Igicaniro, un média en ligne burundais qui travaille en exil. Régulièrement, elle faisait des voyages à Bujumbura, au Burundi, où résident ses proches.

Après la crise de 2015 au Burundi, déclenchée suite à la décision anticonstitutionnelle de l’ancien président Pierre Nkurunziza de poursuivre avec un troisième mandat, des manifestations ont éclaté dans le pays, empêchant Floriane de s’y rendre.

En août 2022, après sept années passées loin de sa famille, elle retourne pour la première fois à Bujumbura. Le 30 août 2022, elle est arrêtée arbitrairement par les forces de l’ordre burundaises.

Un procès injuste et inéquitable

Fin 2022 se tient son procès lors duquel, le ministère public présente un extrait d’une émission diffusée sur Radio Igicaniro, durant laquelle la journaliste et ses invité·e·s critiquent le gouvernement burundais. Dans l’extrait, Floriane déclare que « la population s’est résignée au mal représenté par les dirigeants du Burundi, les citoyen·ne·s ne s’expriment pas de crainte d’être tué·e·s. Nous demandons aux Burundais·es de braver leur peur ».

Des photos d’elle aux côtés du président rwandais Kagame et de l’ancien président burundais Buyoya lors d’événements publics ont également été présentées.

Elle est aussi accusée de participer à des réunions avec de jeunes Burundais en exil au Rwanda.

Le 2 janvier 2023, elle est déclarée coupable d’« atteinte à l’intégrité du territoire national » et condamnée à une peine de 10 ans d’emprisonnement.

Condamnation contraire aux droits humains

Le 2 mai 2023, la Cour d’appel confirme sa condamnation à une peine de 10 ans de prison. Cependant, la cour n’a pas demandé des réparations pour les violations de son droit à un procès équitable. Cette condamnation, politiquement motivée et liée à son travail de journaliste et à l’exercice pacifique de ses droits humains, constitue une atteinte à son droit fondamental à la liberté d’expression.

L’arrestation et la détention de Floriane Irangabiye sont arbitraires et contraires à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auxquels le Burundi est partie.

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