Des représentants politiques et des journalistes détenus arbitrairement

La confirmation par le ministre érythréen des Affaires étrangères du fait que tous les représentants politiques et journalistes arrêtés de façon arbitraire en 2001 sont vivants est une excellente nouvelle, mais ces personnes doivent à présent être libérées immédiatement et sans condition, a déclaré Amnesty International.

Le 20 juin, dans une interview diffusée sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), le ministre des Affaires étrangères, Osman Saleh, a qualifié ces détenus de prisonniers politiques et déclaré qu’« ils sont tous vivants » et qu’ils seront jugés « quand le gouvernement le décidera ». Ces détenus, qui ont été arrêtés en septembre 2001, incluent 11 représentants politiques et 10 journalistes. Les autorités érythréennes ont jusqu’à présent refusé de révéler à leurs familles le lieu où ils se trouvent et leur état de santé.

« Amnesty International considère ces 21 personnes comme des prisonniers d’opinion et mène campagne pour obtenir leur libération depuis leur arrestation, il y a 15 ans. C’est une parodie de justice pour ces personnes qui sont détenues au secret depuis toutes ces années sans inculpation ni jugement, a déclaré Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs à Amnesty International.

« Elles doivent être remises en liberté immédiatement et sans condition car elles n’auraient jamais dû être incarcérées. »

Les 11 représentants politiques, qui sont tous d’anciens membres du comité central du parti au pouvoir, le Front populaire pour la démocratie et la justice, ont été arrêtés après avoir publié en septembre 2001 une lettre ouverte adressée au gouvernement et au président Isaias Afewerki appelant à des réformes et à un « dialogue démocratique ». Les journalistes ont été arrêtés au cours de la semaine suivante.

« Tous les prisonniers d’opinion en Érythrée doivent être libérés immédiatement et sans condition. Toute personne soupçonnée d’une infraction pénale doit être inculpée d’une infraction prévue par la loi et jugée dans les plus brefs délais devant un tribunal civil conformément aux normes internationales relatives à l’équité des procès, ou remise en liberté », a déclaré Sarah Jackson.

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