ONU/Chine, Michelle Bachelet n’a plus que quelques mois pour remédier à ses défaillances sur la Chine

ONU/Chine - Ouïghours

La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Michelle Bachelet a annoncé le 13 juin 2022 qu’elle ne briguera pas de deuxième mandat à la fin de son mandat actuel en août, tout en précisant que son bureau a bien l’intention de finaliser, avant son départ, le rapport très attendu sur la situation des droits humains dans la région du Xinjiang, en Chine.

Michelle Bachelet a essuyé de vives critiques lors de sa récente mission en Chine car elle n’a pas condamné les crimes contre l’humanité et autres violations graves des droits humains imputables aux autorités chinoises. S’adressant aujourd’hui au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, elle a déclaré que le rapport était en cours de mise à jour et qu’il serait communiqué aux autorités chinoises pour qu’elles puissent le commenter.

« Michelle Bachelet n’a plus que deux mois et demi pour remédier à ses défaillances sur la Chine. Son refus de dénoncer les crimes contre l’humanité perpétrés par le gouvernement chinois au Xinjiang et son bilan lamentable en matière de droits humains dans l’ensemble du pays, a trahi les innombrables victimes. Si elle n’agit pas immédiatement, l’héritage de Michelle Bachelet sera marqué par son incapacité à résister aux pressions politiques de la Chine, a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.

« Nous invitons Michelle Bachelet à terminer son mandat en agissant avec le courage et les principes qu’exige la fonction de haut-commissaire. Le rapport sur le Xinjiang, attendu de longue date, doit être publié dès que possible – le chemin de la justice commence par la révélation de la véritable ampleur des abus commis. Nous demandons une nouvelle fois à Michelle Bachelet de condamner les violations que le gouvernement chinois continue de perpétrer au Xinjiang et ailleurs, afin d’ouvrir la voie à l’obligation de rendre des comptes, à la vérité et à la justice.

« Nous prions instamment le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, de veiller à ce que la nomination du prochain haut-commissaire aux droits de l’homme se fasse de manière ouverte et transparente, sur la base de critères clairs. Ce poste important requiert un titulaire de mandat indépendant, qui ait des principes et qui ait fait preuve d’un engagement profond en faveur des droits humains. »

Michelle Bachelet a annoncé son départ lors de la présentation [1] de son rapport annuel au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

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