Chine, Les droits de 12 jeunes Hongkongais détenus doivent être respectés

Chine Save 12

Il faut que les droits humains des 12 jeunes Hongkongais·e·s détenus au secret par les autorités chinoises depuis qu’ils ont été interceptés alors qu’ils quittaient Hong Kong à bord d’une vedette soient respectés, 100 jours après leur arrestation.

Ces 12 jeunes n’ont pas pu consulter les avocats engagés par leurs familles depuis qu’ils ont été arrêtés le 23 août et ils risquent d’être torturés de façon imminente. Deux personnes de ce groupe avaient moins de 18 ans au moment de leur interpellation.

« La situation de ces 12 jeunes est très préoccupante. Au cours des 100 derniers jours, ils ont été soumis à certaines des tactiques les plus courantes du petit guide de la police chinoise.

« Ils ont été privés de leur droit fondamental à un procès équitable, notamment de la possibilité de sélectionner l’avocat de leur choix, et ils risquent de subir actes de torture et mauvais traitements. Leurs familles ont tenté en vain de communiquer avec eux à plusieurs reprises et au moins six avocats ont été menacés par les autorités chinoises pour les amener à renoncer à représenter leurs clients.

« La Chine doit autoriser les " 12 de Hong Kong ", dont deux étaient mineur·e·s au moment de leur arrestation, à communiquer régulièrement avec leurs familles et les avocats désignés par les familles. Elle doit aussi veiller à ce que ces jeunes gens ne soient pas soumis à la torture ni à d’autres mauvais traitements. »

« Ils ont été privés de leur droit fondamental à un procès équitable, notamment de la possibilité de sélectionner l’avocat de leur choix, et ils risquent de subir actes de torture et mauvais traitements. Leurs familles ont tenté en vain de communiquer avec eux à plusieurs reprises et au moins six avocats ont été menacés par les autorités chinoises pour les amener à renoncer à représenter leurs clients. »

Complément d’information

CHENG Tsz-ho (鄭子豪), CHEUNG Chun-fu (張俊富), LIU Tsz-man (廖子文), QUINN Moon (喬映瑜), TANG Kai-yin (鄧棨然), LI Tsz-yin (李子賢), LI Yu-hin (李宇軒), WONG Wai-yin (黃偉然) et quatre autres personnes ont été interceptés par les garde-côtes de Chine continentale après avoir quitté Hong Kong à bord d’une vedette le 23 août 2020.

Le 30 septembre, le parquet populaire du district de Yantian a annoncé avoir approuvé l’arrestation de ces 12 Hongkongais·e·s. Cela signifie qu’ils pourraient rester en détention provisoire pendant trois mois voire plus pendant que la police poursuit son enquête sur l’affaire. QUINN Moon et TANG Kai-yin ont été placés en détention pour « avoir fait franchir secrètement la frontière à des tiers » et les 10 autres pour « avoir franchi secrètement la frontière ».

Le gouvernement de Hong Kong a fait clairement savoir qu’il n’a aucunement l’intention d’interférer dans les opérations de « maintien de l’ordre d’autres juridictions ».

Amnesty International a rassemblé des informations sur de nombreuses affaires où des personnes détenues en Chine continentale, dont un grand nombre de défenseur·e·s des droits humains, ont été régulièrement privées de leur droit de voir les avocats qu’elles-mêmes ou leurs familles avaient engagés pour les représenter.
Dans certains cas, les autorités ont désigné des avocats sans l’accord des détenus concernés ou de leur famille. Dans d’autres, elles ont menacé les avocats pour qu’ils renoncent à représenter leurs clients.

En outre, les autorités affirment que les détenus ont renvoyé les avocats engagés par leurs familles sans produire aucun élément de preuve et elles ont empêché des familles d’engager des avocats.

Tout cela revient dans les faits à priver les détenus de leur droit à une représentation juridique. Les personnes privées d’une représentation juridique de leur choix sont souvent privées d’accès aux informations concernant leurs droits juridiques, ce qui les expose davantage à des procédures iniques.

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