Communiqué de presse

Angola. Il faut que les autorités libèrent un défenseur des droits humains

Les autorités angolaises doivent abandonner l’inculpation de « rébellion » pesant sur le défenseur des droits humains José Marcos Mavungo et libérer cet homme immédiatement et sans condition, a déclaré Amnesty International vendredi 11 septembre, alors que le tribunal doit rendre sa décision finale dans cette affaire le 14 septembre 2015.

« Le procès de José Marcos Mavungo était une parodie de justice. Il n’était voué qu’à réduire cet homme au silence et à intimider les autres défenseurs des droits humains d’Angola », a déclaré Deprose Muchena, directeur d’Amnesty International pour l’Afrique australe.

« Ce procès est le signe que l’espace accordé aux droits humains se rétrécit dans le pays ; les autorités angolaises doivent libérer immédiatement [José Marcos Mavungo] et cesser d’intimider les dissidents. »

José Marcos Mavungo, qui a passé six mois en détention provisoire, a été inculpé de « rébellion » après avoir été arrêté le 14 mars 2015 pour avoir participé à l’organisation d’une manifestation pacifique contre la mauvaise gouvernance dans la province de Cabinda.

Amnesty International le considère comme un prisonnier d’opinion.

Pendant le procès de cet homme, qui s’est tenu en août, le substitut du procureur général de Cabinda, Antonio Nito, a requis 12 ans d’emprisonnement, la peine maximale.

« José Marcos Mavungo a été arrêté uniquement pour avoir exercé, de manière pacifique, ses droits aux libertés d’expression, d’association et de réunion. Il n’aurait pas dû passer ne serait-ce qu’un seul jour en prison », a déclaré Deprose Muchena.

« Les autorités angolaises devraient encourager un dialogue sain plutôt que de gouverner le pays en semant la peur et en réduisant au silence les détracteurs du gouvernement. »

Complément d’information

Le procès de José Marcos Mavungo s’est déroulé du 26 au 28 août 2015.

Le gouvernement angolais se montre de plus en plus intolérant envers ceux et celles qui le critiquent. Plusieurs détracteurs de la politique du président José Eduardo dos Santos ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de détentions arbitraires et d’actes de torture.

Bien que les libertés d’expression et de réunion pacifique soient clairement inscrites dans la Constitution angolaise et dans plusieurs traités internationaux auxquels l’Angola est partie, ces droits continuent d’être bafoués régulièrement.

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