Journée internationale des droits des femmes

Amnesty se mobilise contre le harcèlement sexuel dans les lieux publics

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, et dans le cadre de sa campagne de lutte contre les violences sexuelles « Quand c’est non, c’est non », Amnesty International dénonce les atteintes aux libertés des femmes qui sont toujours aussi nombreuses à être victimes de propos et de gestes à caractère sexiste et sexuel dans les lieux publics, que ce soit dans les parcs, les transports en commun ou tout simplement en rue.

« Diverses études montrent qu’une écrasante majorité de femmes a déjà vécu du sexisme dans l’espace public. Leur déplacement devient souvent un calvaire et nous considérons qu’il s’agit d’une atteinte à leur liberté de se déplacer en toute sécurité, dénonce Valérie Michaux, qui dirige le secteur des Campagnes d’Amnesty International. Il est temps d’agir et de prendre les mesures qui s’imposent pour que les femmes ne se sentent plus en insécurité dans les espaces publics et puissent se déplacer sans risquer d’être insultées ou agressées. »

Siffler au lieu de vous faire siffler

Pour dénoncer ce phénomène, la section belge francophone d’Amnesty International distribuera 10 000 sifflets ainsi que des dépliants pour stimuler les victimes ou témoins de ces agressions à caractère sexiste à réagir pour les dénoncer et prendre les mesures adéquates. Le 7 mars, une distribution aura lieu au Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles (FWB) et le 8 mars dans les stations de métro de la STIB à Bruxelles ainsi que dans différentes stations de bus TEC et gares wallonnes.

Pour cette action, soutenue par les Femmes prévoyantes socialistes, la Mutualité Chrétienne, Solidaris et la Fédération des Centres de Planning familial des FPS, Amnesty International a été rejointe par le TEC, la société wallonne de transport en commun, alors qu’une enquête menée en 2017 montre qu’une femme sur deux estime que le harcèlement dans les transports en commun est un phénomène régulier.

« Le TEC compte parmi ses abonné-e-s plus de 55% de femmes. Le nombre de conductrices atteint aujourd’hui près de 8% des effectifs. Parce chacune d’entre elles doit pouvoir voyager et travailler en toute sérénité, en toute sécurité, le TEC s’engage dans ce combat contre le harcèlement. Une série de mesures concrètes seront présentées dans les semaines qui viennent », souligne Stéphane Thiery, porte-parole du TEC.

Par ailleurs, l’accoudoir d’un siège d’un bus du TEC ainsi que celui d’un des bancs du parc de Bruxelles, situé rue de la Loi au niveau de la sortie de métro Parc, seront transformés en une main baladeuse , pour sensibiliser le public au quotidien des femmes qui sont trop souvent victimes de cette forme de harcèlement lorsqu’elles s’y assoient.

Informations pratiques

Le 7 mars à 13h, dans l’Atrium du Parlement de la FWB, distribution, aux parlementaires présents, des sifflets avec le slogan “Non c’est non” ainsi que le petit dépliant informatif qui l’accompagne. Le président du Parlement invitera tous les parlementaires à donner un coup de sifflet symbolique contre le harcèlement dans l’espace public.

Banc au bras baladeur dans le parc de Bruxelles : il sera installé à partir de 13h30 et un petit film sera tourné à cette heure-là pour capter les réactions des passants.

Le 8 mars de 7h à 9h, distribution de sifflets dans les gares et métros de Bruxelles et Wallonie.

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