136 000 lettres et signatures remises à 9 ambassades

Ce vendredi 12 mai, un bus aux couleurs d’Amnesty International a relié les ambassades de Turquie, du Mexique, de Chine, d’Arabie saoudite, d’Afrique du Sud, de République démocratique du Congo, d’Iran, du Salvador et d’Érythrée pour remettre les quelque 136 000 signatures de pétitions et les lettres récoltées et écrites à l’occasion du « Marathon des lettres » en faveur d’individus dont les droits fondamentaux sont gravement bafoués dans leurs pays.

« Cette tournée a été l’occasion de mettre en lumière des individus en danger qui ne bénéficient que de trop peu d’attention et de montrer combien des signatures de lettres et de pétitions peuvent contribuer à faire pression sur les autorités concernées », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

Une délégation d’Amnesty International a été accueillie par les ambassades du Mexique et d’Afrique du Sud avec lesquelles elle a eu l’occasion de s’entretenir sur les cas d’individus en danger concernés. L’organisation sera reçue très prochainement à l’ambassade du Salvador à propos du cas de Teodora del Carmen Vasquez.

Les individus concernés par cette action étaient Raif Badawi (Arabie saoudite), condamné notamment à 1 000 coups de bâton, 10 ans de prison et à une très lourde amende pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression ; Hamid Babaei (Iran), doctorant iranien de l’ULg, condamné en 2013 à six ans d’emprisonnement pour avoir refusé d’espionner des étudiants iraniens vivant en Belgique ; les 43 étudiants d’Ayotzinapa (Mexique), portés disparus depuis septembre 2014 après avoir été arrêtés arbitrairement par la police locale d’Iguala ; Su Changlan (Chine), arrêtée en 2014, accusée d’« incitation à la subversion de l’État » et détenue dans des conditions épouvantables pour, semble-t-il, avoir milité en faveur de la démocratie et des droits des femmes en Chine ; Fred Bauma et Yves Makwambala (RDC), militants pro-démocratie arrêtés en mars 2015, libérés après plus d’un an d’emprisonnement, mais toujours sous le coup de charges passibles de la peine de mort ; Hakan Yaman (Turquie), violemment agressé par des policiers durant les manifestations du parc Gezi à Istanbul en juin 2013 ; Aster Fissehatsion (Éryhtrée), femme politique dissidente, détenue au secret sans inculpation ni procès depuis 2001 pour le simple fait d’avoir exprimé pacifiquement son opinion critique envers le gouvernement ; les femmes de Mkhondo (Afrique du Sud), exposées notamment à une forte mortalité maternelle et à un taux d’infection au VIH très élevé du fait d’un accès aux soins de santé déplorable et de facteurs sociaux et économiques ; Teodora del Carmen Vasquez (Salvador), condamnée en 2008 pour « homicide avec circonstances aggravantes » à une peine de trente ans d’emprisonnement après avoir fait une fausse couche sur son lieu de travail.

Le « Marathon des lettres », dont le but est d’écrire le plus de lettres possible en faveur d’individus dont les droits fondamentaux sont bafoués partout dans le monde, s’est tenu le 10 décembre dernier, dans le cadre de la Journée internationale des droits humains. Plus de trente communes et universités se sont alors mobilisées pour ces mêmes droits et plusieurs d’entre elles ont reçu le label « Villes lumières », qui consacre les engagements concrets pris en faveur des droits fondamentaux au niveau local.

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