Arabie saoudite. Amnesty International déplore l’exécution et la crucifixion d’un condamné

Amnesty International déplore l’exécution d’Ahmed bin Adhaib bin Askar al shamlani al Anzi, qui a eu lieu ce vendredi 29 mai en Arabie saoudite. Cet homme a été décapité avant d’être crucifié sur la place publique à Riyadh.

Il a été condamné après avoir été déclaré coupable de l’enlèvement et du meurtre d’un père et de son fils, ainsi que des précédentes infractions de Luwat (relation homosexuelle), de possession d’objets au caractère sexuel explicite et de menace avec une arme à feu dirigée contre les agents des forces de sécurité venus l’arrêter.

« Il est choquant que la décapitation et la crucifixion soient encore pratiquées, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui d’Amnesty International. Le roi Abdallah doit faire montre d’une direction véritablement éclairée et commuer toutes les condamnations à mort, si l’Arabie saoudite souhaite avoir un rôle à jouer en tant que leader mondial et membre du G20. »

En Arabie saoudite, les procédures judiciaires sont loin d’être conformes aux normes internationales d’équité. Elles se déroulent généralement à huis clos, sans assistance juridique satisfaisante. Les condamnations sont fréquemment prononcées sur la base d’« aveux » extorqués sous la contrainte, notamment au moyen d’actes de torture ou d’autres mauvais traitements infligés durant la détention au secret. Bien souvent, les accusés qui sont condamnés à la peine capitale sont informés de l’avancement de la procédure judiciaire dont ils font l’objet ou de la date de leur exécution le matin même où ils sont emmenés et décapités.

L’Arabie saoudite continue de braver les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies adoptées en 2007 et 2008, appelant à instaurer un moratoire sur les exécutions.

Note aux rédacteurs :
Amnesty International a recensé au total 102 exécutions en Arabie saoudite en 2008. En raison du secret absolu qui entoure le système de justice pénale dans ce pays, il est impossible de savoir combien de personnes sont condamnées à mort. Toutefois, Amnesty International a eu connaissance d’au moins 136 personnes qui se trouveraient dans l’antichambre de la mort.

Dans un rapport récent sur l’application de la peine de mort en Arabie saoudite, l’organisation a mis en lumière le recours très fréquent à ce châtiment et le fait que les exécutions touchent de manière très disproportionnée les travailleurs migrants et d’autres ressortissants étrangers, originaires notamment d’Asie et d’Afrique.

Pour plus de détails, consultez le document intitulé Saudi Arabia : Affront to Justice : Death Penalty in Saudi Arabia (index AI : MDE 23/027/2008), publié le 14 octobre 2008 : http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/report/saudi-arabia-executions-target-foreign-nationals-20081014

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